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Bassem Trifi : La Tunisie actuelle n'est plus un Etat de droit

Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Bassem Trifi, a déclaré dans Midi Show de ce mardi 21 février, qu’une campagne orchestrée est menée actuellement contre toutes les voix libres et que la LTDH relève quotidiennement de nouvelles formes de violations.
 
"Tous les jours, on enregistre des arrestations sur fond du décret 54...Toute personne qui s’exprime contre le pouvoir est aussitôt arrêtée. Les récentes interpellations et les mises en dépôt de personnalités politiques ou de journalistes n’ont rien à voir avec la reddition des comptes ou la lutte contre la corruption, c’est un règlement de comptes pur et simple qui ne vise que les opposants de Kais Saïed", a-t-il dit.
 
Bassem Trifi a aussi souligné que toute personne qui a une opinion hostile au processus politique du président de la République, Kais Saïed, devient complotiste contre la sécurité de l’Etat.

"La situation est devenue alarmante. La Tunisie d’aujourd’hui n’est pas un Etat démocratique et de droit parce que tous les indicateurs montrent que la dictature est un fait", a-t-il ajouté, indiquant que "la fuite en avant" va mener le pays vers le chaos et l’effondrement.

Trifi a, par ailleurs, annoncé que la LTDH s’est engagée à appuyer l’initiative de l’UGTT et que les parties qui y adhèrent vont élaborer une série de propositions qui touchent le social, l'économique et le politique, qui seront présentées au chef de l'Etat, avant le 20 mars prochain.